jeudi, 03 novembre 2022 08:17

Une rencontre avec Sr Marie-Michelle BAMBALA

 

Sr Marie-Michelle est aux Châtelets pour un temps de ressourcement et de repos. 

« Au début, c’est compliqué de commencer un temps sabbatique car j’étais habituée « à faire » et ici je suis au calme, j’ai le temps de lire, alors qu’en mission, au milieu de multiples occupations, il n’y a pas le temps pour cela. Actuellement je fais la relecture des écrits de Marie de La Passion, accompagnée par la sœur Véronique Boucher et je fais une démarche d’évangélisation des Profondeurs. C'est une approche initiée par Simone Pacot, qui permet de relier la réalité psychologique à la vie spirituelle et de découvrir que c'est en Lui que nos impasses intérieures trouvent leur solution. »
Reprendre de l’énergie, tant sur le plan spirituel que physique, Marie-Michelle en a besoin. En charge de l’économat de la province de Lubumbashi, au Congo RDC pendant 14 ans, elle a été "sur le pont", parcourant la Province qui compte nombre de maisons, hôpitaux, dispensaires, écoles, orphelinat …
« Il faut faire face à cette pauvreté, cette souffrance qui nous entoure, conséquence de la guerre interminable en RDC. Les débuts de cette mission ont été difficiles, je n’étais pas à l’aise, il y avait des tensions liées à la charge même, mais j’ai beaucoup appris. Et pour cela, la vie de prière et la vie communautaire sont indispensables pour trouver l’équilibre. C’est ce qui nous donne la force de vivre avec nos sœurs qui viennent des quatre coins du monde. »
Comment as-tu répondu à ce service de l’économat ?
« Pour la mission et ses risques, Marie de la Passion nous a voulues disponibles et fortes, dans la foi, prêtes à tout quitter et à aller là où nous serions envoyées » Constitutions 40
« C’est une longue histoire. Depuis mon enfance, je ne supporte pas de voir la souffrance et je ne l’accepte toujours pas. J’ai accepté l’économat par obéissance, pour être au service de mes sœurs et des pauvres. Et c’est difficile du fait de la crise économique, de la hausse des prix due à la dévaluation monétaire, la guerre… et de tous les problèmes au niveau de la santé et de l’éducation.
Mais j’ai fait cette expérience inexplicable à vue humaine : nous avons toujours reçu ce dont nous avions besoin. Certaines de nos maisons ou communautés sont dans des missions et des milieux éloignés des grandes villes et pauvres. »
Qu’en est-il de l’orphelinat de Goma ?
« Nous avons également un orphelinat à Goma, ville de l'est de la République démocratique du Congo située sur la rive nord du lac Kivu, où se trouvent entre 80 et 100 enfants. Au début, nous louions une maison et il y avait peu d’intimité pour pouvoir prier et vivre notre vie communautaire. Les enfants jouaient dans la même cour. Aujourd’hui nous avons pu construire un nouveau bâtiment où nous accueillons ces enfants qui ont été abandonnés, rejetés, ces jeunes filles violées. La misère est immense. »
« Dieu nous interpelle par les signes des temps ; c’est pourquoi nous sommes attentives aux besoins du monde en mutation, aux appels et nécessités de l’Eglise universelle et locale, afin d’y répondre selon notre charisme » Constitutions 37.
«Notre présence à Goma est cette réponse FMM au milieu d’un peuple meurtri par la guerre.
L’accueil et l’adoration eucharistique sont notre mission quotidienne. Je mets ainsi à l’œuvre les charismes qui m’ont fait entrer chez les FMM.»


                                                                                                                                                                                                                         - Paule Roudaut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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