Rencontre des Missionnaires Coréens Francophones à Ars

Du 19 au 22 avril 2015 a eu lieu la rencontre des Missionnaires Coréens Francophones, avec Mgr Olivier de Berranger et le directeur du séminaire d'Ars. Parmi une vingtaine de participants quatre FMM : Sophie, Margarita, Christina et Maria.

 

 

DIEU DE BONTÉ, DE TENDRESSE ET DE MISÉRICORDE, OUVRE-NOUS LA PORTE ! 

La 4è rencontre des MCF m’a donnée la joie de rencontrer des compatriotes, frères et sœurs, missionnaires en France et en Belgique. Après un temps d’interconnaissance nous avons partagé la joie de chanter, puisqu’on aime chanter ensemble, de prier en coréen, et de partager notre vie missionnaire. Avec le groupe de l’an dernier j’avais servi de guide durant le pèlerinage à Lourdes. J’avais pu goûter les motivations de ce groupe voilà pourquoi j’ai voulu continuer à y participer. Cette année, c’était un temps de retraite au séminaire international dans le village bien connu du Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney. Nous avons eu la chance d’accueillir Mgr Olivier de Berranger comme accompagnateur. Celui-ci a été 17 ans missionnaire en Corée puis de retour en France il a été durant plusieurs années l’évêque du diocèse de St Denis.

VIENS, SOIS MA LUMIÈRE !
Mgr Olivier de Berranger nous a conduits, en citant une parole de mère Teresa : « Viens, sois ma lumière ». Laisser l’Esprit Saint faire la lumière dans nos vies pour renouveler notre expérience de la douce miséricorde du Père en Jésus Christ. En lisant la prière du prophète Isaïe en temps d’épreuves (Is 63, 15-19) être solidaire avec les martyrs d’aujourd’hui, comme au Proche-Orient, demander sans cesse la ferveur des martyrs de Corée, prendre en exemple la prière du cardinal Newman… Le curé d’Ars disait : « Si vous faites un pas vers Dieu, il en fait dix vers vous ». Dès maintenant nous pouvons commencer à faire juste un pas vers Lui.

CHERCHE DU BOIS ! ENTRETIENS LE FEU DE L’AMOUR DE DIEU DANS TON CŒUR !
Nous étions une vingtaine de participants et pour les partages les petits groupes ont été tirés au sort. Conférences, prière, réconciliation, réflexion, partages… Non seulement nous étions bien nourris spirituellement, mais aussi corporellement avec la nourriture coréenne venue de la providence et qui nous a régalés. Chants, rires, autour de la table nous étions détendus et heureux. Envoyées de Corée en mission dans la province de France, nous étions quatre fmm heureuses de nous trouver ensemble pour partager ce feu de l’Amour de Dieu.

TOI AUSSI, TU SERAS APPELÉ PROPHÈTE DU TRÈS-HAUT !
Avant de repartir vers notre lieu de vie, nous avons eu la messe d’envoi à la basilique du curé d’Ars. Mgr de Berranger nous disait : St Paul presque toujours commence ses lettres par la louange et l’action de grâce ce qui nous donne tout de suite de respirer un air pur… Dans l’Évangile, nous avons les Cantiques de Zacharie, de Marie et de Siméon. Chaque matin, chaque soir nous les chantons comme prière communautaire partout dans le monde. Ainsi, notre effort de relecture apostolique prend sa place dans la grande prière des prophètes des temps anciens et avec eux, nous rappelons « Dieu qui se souvient de sa miséricorde, de son alliance sainte ». Dieu veut que nous soyons « sans crainte, pour Le servir dans la sainteté et la justice devant Lui, tout au long de nos jours ». À chacune de nous, Dieu dit « Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer les voies ». Et c’est ainsi, que devant le corps du Saint Jean-Marie Vianney, nous avons terminé ce temps de retraite et de rencontre dans la louange et l’action de grâce.

En cette année de la vie consacrée, je rends grâce au Seigneur pour ce temps gratuit qui m’a été donné avec le Curé d’Ars comme un temps de retraite au milieu de ma vie courante. Le partage du vécu de Mgr Olivier de Berranger lorsqu’il était missionnaire en Corée et sa vie d’évêque au retour dans son propre pays, m’a beaucoup touchée. En faisant la relecture du vécu durant la rencontre un refrain du chant résonne maintenant en moi : « Tu seras lumière au milieu du monde, flamme qui rayonne et qui luit. Tu seras lumière au milieu du monde, flamme du Seigneur Jésus Christ… » Oui, et c’est juste le moment où je dois commencer à faire un pas vers Lui comme le Curé d’Ars l’a enseigné.
                                                                                                                                                                                       Sœur Sophie, Bartrès

 

Depuis le retour de notre rencontre à Ars, mon cœur continue de méditer sur la miséricorde de Dieu. J’ai été très touchée par le témoignage du père Olivier de Berranger. Il nous a parlé de sa passion pour l’Évangile. J’ai senti le parfum de l’Évangile dans ses attitudes fraternelles et simples et dans ses paroles. Tout cela retentit encore en moi en rejoignant mon désir le plus profond : devenir de plus en plus femme de l’Évangile.
J’ai été spécialement interpelée quand le Père nous a invité à écrire un journal de pastorale pas comme relecture de vie mais plutôt avec « le but d’ouvrir les yeux de notre cœur à l’action de Dieu… et de disposer notre cœur à se dilater en découvrant humblement l’action de l’Esprit Saint dans la vie de ceux que nous rencontrons et accompagnons ». Il nous a rappelé que nous sommes tous pasteurs avec le souci de nos frères et de nos sœurs pour que leur vie soit en abondance.
J’aime bien cette image du pasteur pour notre vie apostolique à la suite du Christ qui est notre Bon Pasteur. Je rends grâce à Dieu de tout ce qu’Il m’a permis de vivre à Ars et je veux dire un grand merci au père Olivier de Berranger pour son partage vivant qui retentit encore en moi.
                                                                                                                                                                                        Sœur Maria, Oullins

 

Une découverte encourageante : « l’espérance est possible ! »

Le lieu de la rencontre cette année était Ars. Ce petit village ordinaire, qui pourrait n’être rien de spécial s’il n’avait eu le Saint curé, resplendissait sous le beau soleil qui nous a gentiment accompagnés tout au long de notre réunion.
Beauté du printemps, paysage paisible, air calme... tout était imprégné du parfum de la vie du Saint comme si nous pouvions encore sentir sa respiration.
Sa vie humble et pauvre, passionnée de l’amour de Dieu, entièrement offerte, était presque palpable.
En priant devant son corps, en touchant le confessionnal où il lui arrivait de se tenir 18 heures par jour, en visitant sa maison si sobre, j’ai été frappée par la « force » de la sainteté qui émane de ce lieu.
Si ce petit village anodin est devenu un but de pèlerinage mondialement connu, si tous ceux qui passent par ce lieu sont profondément touchés, c’est parce que « la puissance » de la sainteté est en pleine activité au-delà des siècles.
En constatant qu’un saint si humble peut être toujours vivant dans le cœur du monde, une joyeuse espérance a jailli en mon cœur ; n’est-ce pas cela que je dois vivre : au lieu de me lamenter de tous les drames du monde, vivre ma vie, à ma place, humblement mais passionnément, sans bruit, en union avec Dieu, dans son amour. Tel est le secret du « vrai pouvoir », comme l’avait compris Marie de la Passion.

                                                                                                                                                          Soeur Margarita, Les Châtelets



Dieu de miséricorde et de tendresse !

Ars, lieu de repos pour l’âme et le corps : les couleurs des champs de colza étaient éclatantes ; lieu aussi qui invite à la prière d’émerveillement…
Depuis le 2 février, je suis passée par un temps de mystérieuse souffrance, et au début je ne comprenais pas le pourquoi de ce qui m’arrivait. C’est pour cela que la retraite d’Ars (avec les MCF) est bien tombée. Dieu m’a parlé à travers cet évènement. Au fil des conférences de Mgr Olivier de Berranger, j’ai pu établir un lien entre son expérience spirituelle et pastorale et ma propre expérience. Il a dit : « un temps de retraite, comme celui que vous avez voulu avoir ici à Ars, aussi bref soit-il, est un temps pour nous replacer dans cette orientation vers les rahamim (les ‘entrailles’, la miséricorde) de Dieu, nous et le peuple dont nous nous sentons solidaires ». Dans ses deux grandes parties, ‘Miséricorde de Dieu’ et ‘Le Dieu des consolations’, il nous a parlé des temps d’épreuves, des temps de faveurs et de consolation dans la vie des croyants.
Personnellement, le temps le plus beau a été celui de la prière : très belle harmonisation entre les laudes, les vêpres, les messes et l’adoration avec bénédiction du Saint Sacrement. J’ai découvert la beauté de la liturgie coréenne dont je n’avais jamais autant apprécié la richesse.
Notre mission en France nous ouvre à la diversité puisque nous venions de différents diocèses de Corée, de différentes congrégations, religieuses et religieux. Il n’est pas fréquent, en Corée, de rencontrer cette diversité.
Mon âme et mon corps ont été bien nourris: de nourritures spirituelles que nous avons goûtées, bien sûr, mais aussi de nourritures terrestres car les repas coréens et français nous ont régalés ! Et c’est cette péricope de l’apôtre Paul, si ajustée à ces jours vécus à Ars, que ma mémoire du cœur retient : « Le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ! » (2Cor 1, 3b)
Merci Seigneur !
                                                                                                                                                                         Soeur Christina, Les Châtelets

 

 

 

 

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